Les experts ne sont pas nécessairement d’accord quant aux règles de la dégustation de whisky. Voici néanmoins les principales étapes à ne pas négliger :
1) On choisit le bon verre : oubliez les fameux « tumblers », verres tubes larges que l’on vous sert dans la plupart des bars. Afin de bien apprécier les arômes d’un
whisky, il est préférable de le servir dans un verre à whisky au col resserré, appelé « sniffer glass ».
La marque Glencairn et son verre tulipe est de loin la plus répandue auprès des amateurs de whisky.
Mais il y en a bien d’autres qui sont adaptés du moment qu’ils sont larges en bas et resserrés en haut.
Il est possible que vous n’ayez pas ce type de verres sous la main dans certaines situations, préférez dans ce cas un verre à vin plutôt que le fameux tumbler !
2) On observe la robe : une étape incontournable pour tout amateur qui se respecte : observez la poésie des larmes (ou « jambes ») couler sur la paroi de votre verre. Plus celles-ci sont lentes, plus le degré d’alcool est élevé.
La couleur peut également en dire
beaucoup sur le whisky que vous vous apprêtez à déguster (si aucun caramel n’a été ajouté au produit final,
brouillant ainsi les pistes) : une robe flamboyante tirant sur les rouges profonds ? On peut par exemple
penser à une finition en fût de Porto, de vin rouge ou de sherry ! Attention néanmoins, ne tombez pas dans le piège du « plus le whisky est foncé, plus il est vieux ». Un
whisky vieilli 5 ans en fût de sherry de premier remplissage sera par exemple bien plus coloré que son cousin vieilli 12 ans en fût de bourbon.
3) On approche le
nez : armez-vous de patience et laissez reposer votre whisky quelques secondes dans le verre avant d’y
approcher le nez, une narine après l’autre. Certains experts conseillent de faire tournoyer le verre afin d’oxygéner le whisky, d’autres non. A vous de choisir. Un brut de fût aura tendance à
envoyer plus d’éthanol qu’un blend à 40%, adaptez donc la distance nez-verre selon la puissance du whisky !
4) On trempe les
lèvres : Prenez une belle gorgée, faites-la tournoyer dans votre bouche afin qu’elle tapisse votre
palais et se mélange à la salive. N’avalez pas sans avoir gardé cette gorgée en bouche quelques secondes, voire quelques dizaines de secondes pour un malt plus complexe.
Commencez à découvrir les arômes, essayez de les identifier. Comment est la texture ? Est-il équilibré ? Un profil dominant se dégage-t-il ? Appréciez l’attaque en bouche, le milieu de bouche où de nouveaux arômes se dévoilent souvent ainsi que la finale.
Mais surtout, appréciez le moment sans chercher à tout prix à disséquer le liquide !