Le Pibroc'h, abréviation de Pìobaireachd (en gaélique écossais), est un genre musical associé aux Highlands mais dont l'origine se situe plutôt dans les îles de Mull et de Skye. C'est là que résidait la famille MacCrimmon considérée comme initiatrice du registre.
Bien que le mot signifie littéralement "jeu de cornemuse", le pibroc'h a été joué à la harpe et au violon pendant plusieurs siècles.
Aujourd'hui, il se pratique quasi exclusivement à la grande cornemuse écossaise, en mode solo.
Le terme est souvent associé à celui de ceòl mòr qui signifie "grande musique" par opposition à ceòl beag qui signifie "petite musique", ou plus élégamment dit : musique légère ou populaire.
Apprécié de ceux qui le pratiquent et d'un auditoire d'initiés, le Pibroc'h est méconnu du grand public.
Deux raisons principales expliquent ce peu d'attrait :
- l'interprétation du registre par un seul cornemuseur, sans aucun accompagnement,
- la lenteur du tempo et les variations très progressives de la mélodie sur des morceaux dont la durée excède celles du répertoire connu (cf. les deux vidéos ci-dessous parmi les plus courtes).
Malgré cela, le Pibroc'h, dans son dépouillement, peut être considéré comme une expression de l'âme écossaise.
Des concours et trophées prestigieux réunissent régulièrement les meilleurs solistes mondiaux, principalement en Ecosse.
Le sonneur se tient seul face au public. Pas d’autres cornemuses, ni de « band » autour de lui. Le morceau débute par une longue phrase simple et linéaire, puis s’enrichit de variations et ornements de plus en plus complexes, avant de revenir à sa forme initiale.
En France, le Festival Interceltique de Lorient lui fait chaque année une place dans sa programmation.
C'est l'un des plus importants concours internationaux du continent européen.